L’encadrement des loyers sous tension face à l’essor du coliving

Photo du séjour d’un des espaces de coliving de Lacoloc.fr. © Lacoloc.fr

Nouvelle formule d’habitat à la mode chez les entrepreneurs, le coliving suscite l’inquiétude d’une partie des élus locaux. Le modèle, non défini juridiquement, permet à certains bailleurs d’échapper à l’encadrement des loyers. Malgré une première condamnation à Lyon, les locataires sont à la peine pour faire respecter leurs droits. Une enquête de Chiara Audureau et Massimo Goyet.

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« Bienvenue chez les méchants du coliving ! » À Lacoloc.fr, entreprise lyonnaise de coliving, l’accueil est prudent. Passé la blague, son président, Gauthier Sol, indique qu’il existe une méprise autour du coliving, et qu’il regrette un « bashing » des élus contre ce modèle de logement.

Par « coliving », on entend une forme de colocation avec des services en plus. Pour autant, il n’y a pas de définition juridique du terme, qui recouvre une variété d’usages. Dans les colocations de l’entreprise lyonnaise, il est notamment prévu un ménage hebdomadaire des parties communes, la livraison de paniers de fruits et l’organisation d’activités pour les locataires. Tous les appartements ont également été rénovés afin de respecter un « cahier des charges exigeant », précise le fondateur. Il s’agit de colocations « à thèmes » : par exemple, l’appartement des cinéphiles possède une salle de cinéma.

Gauthier Sol ajoute que, si les prix peuvent être plus élevés que dans d’autres colocations classiques, c’est compensé par l’absence de frais supplémentaires : « Nous prenons en charge les réparations et gar

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