Mixité sociale au collège : un débat toujours d’actualité sur le territoire lyonnais

À l’occasion de la création de l’Observatoire de la démographie scolaire et de la réussite éducative, la Métropole de Lyon réaffirme son engagement en faveur de l’attractivité des collèges et de la mixité sociale, un des grands chantiers récupérés par le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, en juillet dernier. Et pour le moment, tout est à l’arrêt : on ne sait pas encore ce qu’il adviendra du plan pour la mixité sociale à l’école annoncé quelques mois plus tôt par Pap Ndiaye… Un article signé Anaïs Viand.

Le 17 mai 2023, Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation nationale, publiait son plan pour la mixité sociale à l’école. Une annonce très attendue et ô combien décevante de la part de celui qui a placé ses enfants dans une école privée (et élitiste) du 6e arrondissement de Paris afin qu’ils aient une « scolarité sereine ». Son successeur, Gabriel Attal, doit reprendre ce sujet houleux. Et pour l’instant, rien n’a été engagé. Lors de son déplacement à Lyon, le 8 septembre, pas un mot au sujet de la mixité sociale au sein des collèges.

Le manque de brassage social dans les établissements scolaires est notable à l’échelle nationale comme locale. Au sein de l’agglomération lyonnaise, les indices de position sociale (IPS) – créés en 2016, ils attribuent un score situé entre 45 et 185 à chaque élève en fonction de la catégorie socioprofessionnelle de ses parents – sont particulièrement élevés, et l’on observe des écarts entre les collèges de l’est et de l’ouest lyonnais. Au sein de l’établissement Elsa-Triolet de Vénissieux, par exemple, l’IPS est de 67,4 – autrement dit, sur les 692 élèves inscrit·e·s, 12 sont enfants de cadre. Tandis qu’au collège de la Cité internationale de Gerland (Lyon 7e), l’IPS est de 146,6 – la majorité des parents d’enfants scolarisés sont cadres. L’IPS monte jusqu’à 147,6 aux Chartreux, un établissement scolaire sous contrat (Lyon 1er).

Mais c’est sur l’écart-type qu’il convient de s’arrêter, puisqu’il permet de mesurer la dispersion des valeurs. L’association No Ghetto, qui milite pour la promotion de la mixité sociale et d’origine dans les collèges, l’énonce très clairement : « Plus l’écart-type est élevé, plus la valeur observée sera répartie de manière harmonieuse. À l’opposé, plus la valeur de l’écart-type est faible, plus il y aura une concentration de la variable observée parmi les individus. La médiane des écarts-types des IPS des collèges se situe à 35, mais ses valeurs vont de 17,6 (collège Paul-Éluard à Vénissieux) à 44,3 (collège Raoul-Dufy à Lyon 3). Du point de vue du “context

"

L'arrière-cour est un média gratuit
Pour lire l'article, il vous suffit de vous inscrire.
Vous pouvez également vous inscrire à la newsletter.
En soumettant votre adresse mail, vous recevrez l'article en question, vous serez également abonné aux articles de l'arrière-cour. Conformément à la RGPD, nous ne communiquerons pas votre adresse mail à des tiers et vous pouvez vous désabonner à tout instant.
Partager sur les réseaux sociaux