« Il faut trouver d’autres modes de récit pour imaginer le monde de demain »

Image tirée du film Last Things, qui sera projeté durant le festival.

Douze films et une exposition qui racontent un monde possible. À l’occasion de la première édition du festival Pour la suite du monde, son fondateur, Sébastien Escande, revient sur la genèse et les réflexions proposées. Au programme ? Écologie, migrations, décolonialisme, genre, antiracisme et interrogations de leur possible intersectionnalité.  Entretien avec celui qui ne cesse de relier le monde de la recherche, le milieu militant et les actions concrètes menées par des associations. Un article signé Anaïs Viand.

L’Arrière-Cour : Qu’est-ce qui vous a conduit à la création du festival Pour la suite du monde ?

Sébastien Escande : Cet événement apparaît comme l’intersection de tout ce que j’ai fait ces dernières années, en tant que salarié d’associations au sein du festival de cinéma hybride Les Inattendus durant quatre ans, qu’organisateur de résidences de cinéastes et d’ateliers de réalisation de films documentaires… J’ai ensuite animé le réseau régional Traces Migrations sur les thématiques migratoires : je faisais le lien entre plus de 300 acteurs issus du monde de la recherche, des arts, du militantisme et des milieux socioculturels, muséaux ou encore des collectivités. J’ai aussi monté un certain nombre de collectifs autogérés, comme Météorites, un collectif de cinéma qui organise des projections dans des lieux insolites tels qu’une église, une piscine, un hôpital psychiatrique.

J’ai également monté des collectifs de fanzine, pour les enfants notamment. Au cours d’ateliers se tenant à la Guillotière, nous pratiquions les techniques d’impression, tamponnage, gravure, sérigraphie. Parallèlement à cela, j’ai toujours été investi dans la culture underground : j’ai organisé beaucoup de concerts au sein des salles Grrrnd Zero et Sonic. J’ai d’ailleurs publié À l’arrache, un livre sur 40 ans de musique underground à Lyon. En janvier dernier, j’ai quitté mon emploi au sein du projet Traces Migrations et travaillé une proposition plus personnelle. J’ai réfléchi sur des sujets impliquant les personnes concernées afin de sortir d’un débat souvent déterminé par l’extrême droite.

 

Comment, dans le format, dans la programmation, avez-vous réussi à repenser les termes du débat ?

Je n’ai ni une recette ni des leçons à donner. L’idée, c’est d’essayer, autant que possible, de relier le monde de

"

L'arrière-cour est un média gratuit
Pour lire l'article, il vous suffit de vous inscrire.
Vous pouvez également vous inscrire à la newsletter.
En soumettant votre adresse mail, vous recevrez l'article en question, vous serez également abonné aux articles de l'arrière-cour. Conformément à la RGPD, nous ne communiquerons pas votre adresse mail à des tiers et vous pouvez vous désabonner à tout instant.
Partager sur les réseaux sociaux