« Les écologistes ne s’emparent pas assez des politiques culturelles »

Dans un entretien à L’Arrière-Cour, Pascale Bonniel-Chalier, ancienne adjointe au maire et actuelle élue régionale écologiste, demande à ses camarades Grégory Doucet et Bruno Bernard de mener une politique culturelle plus en adéquation avec les ambitions portées par les écologistes durant la campagne.

Depuis 20 ans, Pascale Bonniel-Chalier incarne la « différence culturelle » des écologistes à Lyon. Adjointe aux événements et à l’animation lors du premier mandat de Gérard Collomb, elle est notamment à l’origine du festival de spectacle vivant Tout l’monde dehors, qui proposait cet été 190 événements gratuits dans les neuf arrondissements de Lyon. Elle avait aussi imaginé une fête des Lumières plus participative et décentralisée, mais Gérard Collomb avait souhaité reprendre la main pour revenir à de grandes installations spectaculaires sur la Presqu’île. À l’approche des dernières municipales, elle était en charge de la commission nationale culture d’Europe Écologie-Les Verts, et l’on retrouve sa patte dans le projet présenté par les écologistes à Lyon.

Même si elle se défendait, dans Le Quotidien de l’art, de vouloir « torpiller les institutions », elle revendiquait une offre culturelle « coconstruite avec les habitants » et dénonçait le « déséquilibre parfois des moyens alloués à des institutions hors-sol qui n’assument pas leur mission d’intérêt général ». Après les dérives financières de certaines institutions comme la Villa Gillet et l’Opéra, l’idée d’une remise à plat profonde de la politique culturelle à Lyon comptait de nombreux partisans à gauche et chez les écologistes. Mais soucieux sans doute de s’éviter les polémiques à répétition qui ont émaillé le premier mandat d’Éric Piolle à la mairie de Grenoble, Grégory Doucet à la mairie et Bruno Bernard à la Métropole ont évité de tout révolutionner à leur arrivée. Au grand regret de Pascale Bonniel-Chalier, ils ont même choisi de confier la culture à des non-écologistes, Nathalie Perrin-Gilbert à la Ville et Cédric Van Styvendael à la Métropole.

Après les coupes budgétaires et l’offensive politique menée par la Région de Laurent Wauquiez contre une culture jugée trop élitiste et urbaine, Pascale Bonniel-Chalier estime, comme elle le confie à L’Arrière-Cour, qu’il est encore temps de renouer avec les ambitions de départ des écologistes, en commençant par tenir la promesse d’organiser des « États généraux des droits culturels ».

« La seule solution, pour garantir les subventions, c’est de faire allégeance à Laurent Wauquiez. On est revenus au temps de la monarchie&

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