La libéralisation va-t-elle vraiment nous faire préférer le train ?

L’arrivée de Trenitalia en gare de Lyon, en décembre 2021, a officiellement marqué la fin du monopole historique de la SNCF. À quelques jours des premiers départs en vacances, la Région Auvergne-Rhône-Alpes doit à présent signer l’ouverture à la concurrence de ses lignes TER. Quels premiers bilans pour la libéralisation du rail en France ?

Alors que la compagnie espagnole Renfe entre dans le monde ferroviaire français en rouvrant la ligne Lyon-Barcelone ce 13 juillet, elle compte bien se positionner aussi entre Paris et Lyon d’ici au printemps prochain. La ligne à grande vitesse vers la capitale est le trajet le plus réservé en 2022 et représente un tiers du trafic TGV français. C’est aussi sur ce tronçon que l’opérateur italien Trenitalia a mis un terme au monopole de la SNCF sur le rail français.

Dans le hall de la gare, les bornes d’achat de la compagnie italienne passent presque inaperçues malgré leur couleur rouge. Il est 9h26 lorsqu’une Frecciarossa (« flèche rouge ») entre en gare de Lyon Part-Dieu en provenance de Paris. Adèle et Pierre, la vingtaine et sacs sur le dos, s’apprêtent à monter à bord direction Milan. Adeptes du bus pour son bas coût, c’est la première fois qu’ils empruntent un train italien : « On a comparé. Le trajet de la SNCF jusqu’à Milan avec un changement à Chambéry nous aurait coûté plus de 155 euros. On a payé 66 euros avec Trenitalia. » Le nombre de voyageurs qui, comme eux, ont le réflexe de comparer les prix des billets, grandit peu à peu. D’après une étude de Trainline, plateforme de vente de billets de train, cela concerne 23% des usagers.

Quelques heures plus tard, à 17h11, le quai D de Perrache accueille une autre Frecciarossa en direction de Paris, cette fois. Pas de bousculade pour embarquer. Les voyageurs ne sont pas très nombreux. Malgré leur réservation, certains sont surpris de découvrir une compagnie étrangère. Odile, elle, commence à avoir l’habitude. C’est la troisième fois qu’elle se rend à Paris avec Trenitalia, dont elle apprécie particulièrement le confort des rames. La plupart des autres voyageurs à bord ont juste cherché le train le moins onéreux.

(publicité)

L'arrière-cour est un média gratuit
Pour lire l'article, il vous suffit de vous inscrire.
Vous pouvez également vous inscrire à la newsletter.
En soumettant votre adresse mail, vous recevrez l'article en question, vous serez également abonné aux articles de l'arrière-cour. Conformément à la RGPD, nous ne communiquerons pas votre adresse mail à des tiers et vous pouvez vous désabonner à tout instant.
Partager sur les réseaux sociaux