The Girl you lost to cocaine / Dystopia

« Certaines font ça parce qu’il y a une envie de transition derrière, d’autres pour le show, la prouesse, et d’autres encore par pure rage de s’exprimer. » Maxime Muller a accompagné des drag queens durant plusieurs années. Il a vu la scène drag à Lyon changer, passant de shows improvisés à « une mini-industrie du drag ». Un article de Nicolas Delattre tiré de la revue Chabe!, toujours disponible en librairie.

Maxime Muller a suivi pendant cinq ans des drag queens à Lyon. Il a photographié leur évolution, professionnelle ou identitaire. « Le but premier était de parler du monde LGBT, car le drag est une passerelle entre ce monde et l’univers hétéro. Le principe, c’est la création d’un personnage à part entière, souvent du sexe opposé. Cela fait appel à des sensations, des émotions, une recherche. Parfois, cette recherche est justifiée par une envie de transition, de changement identitaire. »

« Au début, elles m’ont invité chez elles, lors de la préparation. C’étaient des milieux précaires, des arrières de toilettes, des caves. Donc je me suis mis à utiliser le flash et le noir et blanc. » Or, le drag se définit par des tenues extravagantes, colorées, pleines de nuances, un maquillage excessif. « Quand elles ont vu que je travaillais en noir et blanc, elles m’ont dit : “On se fait chier avec tes photos !” »

« L’énergie que j’avais vue était gratuite, pour tout le monde. »

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Maxime Muller a construit une relation d

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