Logement : comment la Métropole se prépare à une crise majeure

Rehausser les immeubles, ajouter des terrasses aux barres HLM, préempter en centre-ville, bloquer les loyers… Alors que tous les voyants annonciateurs d’une crise immobilière majeure semblent clignoter en même temps, le vice-président au logement Renaud Payre n’écarte aucune solution pour maintenir ses objectifs de création de logements sociaux et en appelle au gouvernement pour réguler les prix du foncier. Il entend surtout remettre en cause la politique des démolitions-reconstructions dans les quartiers populaires, symbole des années Collomb, qu’il juge être des « inepties » environnementales, économiques et surtout sociales. Propos recueillis par Raphaël Ruffier-Fossoul et illustrés par Jeanne Alcala.

L’Arrière-Cour : En novembre dernier, vous avez mis en place un dispositif d’encadrement des loyers qui reste assez méconnu des Lyonnais. Presque un an plus tard, avez-vous une idée de la part des logements qui ne respectent pas les nouveaux plafonds ?

Renaud Payre : Non, nous n’avons encore aucune visibilité sur ce point. Le dispositif a été lancé le 1er novembre mais la plupart des renouvellements de baux, surtout sur les petites surfaces, les plus concernées, ont lieu pendant l’été. Les expériences de Paris et Lille montrent qu’il y a besoin de contrôles, c’est pourquoi une équipe de six personnes est en place depuis juin à la Métropole. Il faut nous laisser un peu de temps pour voir s’il y a des dépassements et si l’on engage des procédures. Ce que j’ai pu constater en revanche, puisque c’était dans la presse (à la une du Progrès en juillet, NDLR), c’est que les loyers des petites surfaces ont baissé à Lyon. Je pense que c’est un effet de l’encadrement. Dans les logements plus grands, plus « familiaux », le dispositif va freiner la hausse ; il sera difficile d’escompter une baisse car les loyers étaient déjà plus contenus. En tout cas, je suis heureux que nous l’ayons mis en place avant la période difficile qui s’annonce.

 

Selon les plafonds retenus (entre 17,60 et 21,60 euros le m² pour les T1 selon les zones), on ne devrait plus trouver à Lyon de studio de 20 m² à plus de 430 euros… À ceci près que l’on voit des annonces à des prix bien supérieurs, grâce aux « surloyers » pour des logements prétendument « exceptionnels » !

Oui, il existe une vraie inquiétude sur ce sujet, c’est l’un des chantiers de l’année. Je souhaite que l’on définisse avec les professionnels de l’immobilier ce qui ouvre droit à un surloy

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