Un nouveau Perrache pour les 100 prochaines années ?

Les écologistes ne feront pas « sauter » la « verrue » de Perrache. Quelque 46 ans après son inauguration par Louis Pradel, l’échangeur multimodal pensé par l’architecte René Gagès continue d’avoir trop de fonctions pour pouvoir être simplement supprimé. La vice-présidente à l’urbanisme, Béatrice Vessiller, souhaite le repenser pour le siècle à venir. Elle promet d’ici à 2028 un « nouveau Perrache » qui ne coupera plus la ville en deux mais sera « ouvert » sur elle. Une enquête de Julia Blachon.

La Métropole de Lyon vient de désigner, à la suite d’un appel à projets, les groupes Apsys et Quartus, deux opérateurs privés, afin de rénover le centre d’échanges de Perrache pour un coût total de 100 millions d’euros. « L’opérateur privé prend à sa charge la totalité du coût de la rénovation du bâtiment ; la Métropole interviendra juste sur les espaces publics et la végétalisation qui se trouvent autour du centre d’échanges, à hauteur de quelques millions d’euros seulement », justifie Béatrice Vessiller (EELV), vice-présidente de la Métropole à l’urbanisme et au cadre de vie.

La présentation des grandes lignes du projet n’a pas suscité de grandes levées de boucliers, mais l’opposition s’amuse de voir revenir les partenariats publics-privés : « C’est bien beau d’avoir critiqué la réaffectation de l’Hôtel-Dieu par un opérateur privé sous Collomb, si c’est pour faire la même chose ! », s’étonne Christophe Geourjon (UDI), conseiller à la Métropole.

Une fois le bail signé, le centre d’échanges de Perrache appartiendra pendant 99 ans (durée maximale du bail) à Apsys et Quartus. Pour Christophe Geourjon, il faudra veiller à ce que les propositions faites par la Métropole soient respectées : « Il faut faire attention à ce que les opérateurs ne changent pas les plans pour trouver un moyen de rentabiliser la rénovation du nouveau Perrache. »

Béatrice Vessiller estime avoir prévu suffisamment de garde-fous : « Nous avons défini un cahier des charges très précis sur ce que nous voulons pour ce centre d’échanges et nous nous attendons à une programmation fidèle dans les prochaines années à ce qui a été défini aujourd’hui », indique-t-elle dans un entretien aux Coulisses du Grand Lyon.

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