Législatives : gros coup de chaud pour la majorité dans le Rhône

La majorité présidentielle pourrait perdre la moitié de ses députés dans le Rhône. Alors que les candidats macronistes avaient plus que dominé le match en 2017, remportant 12 circonscriptions sur 14, ils ont déjà perdu une députée, Anissa Khedher, battue sèchement dès le premier tour dans la 7e circonscription, et abordent le second tour en ballottage défavorable dans quatre ou cinq autres. C’est particulièrement vrai à Lyon, où les quatre députés sortants avaient été élus sous l’étiquette En Marche, alors que la Nupes pourrait en décrocher deux ou trois dimanche prochain. Résultats, réactions et analyses de Julia Blachon, Margaux Courbon et Maxence Depienne, avec Raphaël Ruffier-Fossoul et les infographies de Zia Bazin.

1ère circonscription : la dynamique est à gauche

C’est l’une des surprises du premier tour : la jeune insoumise Aurélie Gries (Nupes) devance ici le député macroniste sortant Thomas Rudigoz (LREM), avec 37,7% des voix contre 32,96%. « Ces résultats historiques prouvent bien que les citoyens veulent du changement », s’est-elle réjouie. « Nous n’allons rien lâcher pour le second tour, nous avons la niaque et nous visons la majorité à l’Assemblée nationale. » À l’image de la dynamique nationale, elle devra éviter le retour de bâton de « l’effet Mélenchon » : efficace pour mobiliser les électeurs de gauche au premier tour, il risque de mobiliser contre ses candidats l’électorat du centre et de droite au second. C’est bien la carte qu’entend jouer Thomas Rudigoz, qui en appelle à « tous les électeurs attachés aux valeurs de la République apaisée et de l’UE, qui ne veulent pas du désastre économique promis par Nupes ». Ce sera serré mais Thomas Rudigoz semble avoir légèrement plus de réserves de voix que sa rivale.

2e circonscription : Hubert Julien-Laferrière, le changement d’étiquette gagnant

« Il y avait une attente pour cette union, elle a payé aujourd’hui. » Les électeurs n’ont pas fait payer trop cher à Hubert Julien-Laferrière son « vagabondage » électoral : les bons scores de Raphaël Arnault (NPA) et Philippe Prieto (PS-diss) indiquent bien qu’une partie de l’électorat de gauche n’a pas voulu d’un député sortant élu en 2017 sous l’étiquette En Marche. Mais cela ne l’empêche pas d’arriver largement en tête et

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