Présidentielles : les leçons du premier tour à Lyon

Emmanuel Macron reste en tête dans une agglomération qui penche de plus en plus à gauche. Une fois passés les appels au front républicain contre Marine Le Pen, chacune des formations politiques locales se projette déjà sur les législatives de juin prochain. L’analyse de Raphaël Ruffier-Fossoul, avec Honorine Soto et Julia Blachon.

Le pari risqué de Grégory Doucet

« J’appelle à faire barrage à Marine le Pen. Le nationalisme, c’est la mort de la démocratie. Le nationalisme c’est la guerre. On se servira du bulletin Macron. » Entouré de militants devant un bar du 3e arrondissement, le maire de Lyon Grégory Doucet a naturellement d’abord fait part de sa déception de voir que le candidat écologiste Yannick Jadot n’avait pas atteint la barre des 5% et appelé avec gravité au front républicain pour le 2e tour. 

Au fil de la soirée, il a semblé prendre beaucoup de recul et plutôt se satisfaire des résultats du 1er tour de la présidentielle dans sa ville. Le score de Yannick Jadot à Lyon n’a pourtant rien d’exceptionnel : avec 7,67%, contre 4,63% dans toute la France, il reste très loin des scores écologistes aux dernières élections européennes (21%) ou régionales (22,66%), et se retrouve relégué à la 4e place, loin derrière Emmanuel Macron (31,83%) et Jean-Luc Mélenchon (31,06%) qui ont tous les deux surperformé à Lyon. Même Marine Le Pen (8,99%) est devant et Éric Zemmour n’est devancé que de 45 voix (7,65%). Le maire de Lyon considère cependant que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont aussi un peu les siens. « Étant donné la grande volatilité de notre électorat, les résultats sont plutôt rassurants sur les politiques que les Lyonnais veulent. » À l’entendre, le résultat du premier tour n’appelle donc pas à des remises en cause fondamentales du côté des écologistes. « Sur le terrain, j’entends la satisfaction des habitants sur les politiques que l’on mène. Il faut transformer cela en un vote national, mais pour l’instant on ne sait pas faire. Il faut qu’on apprenne ».

Il est ainsi convaincu que le score élevé de Jean-Luc Mélenchon à Lyon ne condamne pas les chances des candidats investis par les écologistes aux élections législatives de juin prochain. Après avoir globalement fait l’impasse sur la campagne présidentielle, les élus écologistes lyonnais sont convaincus qu’ils retrouveront leurs électeurs au moment des législatives. Grégory Doucet fait le pari de mouiller sa majorité dans ce nouveau scrutin : « Les législatives, c’est aussi une élection locale. Nos candidats sont issus de notre majorité. Même si après, à l’Assemblée, le débuté doit se détacher de son territoire, cet ancrage loca

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