Alexandre Vincendet, le nouvel opposant numéro 1

Le fiasco de l’alliance avec Gérard Collomb a naturellement rebattu les cartes au sein de la droite locale. Encore peu connu du grand public mais réélu triomphalement maire de Rillieux-la-Pape à seulement 36 ans, Alexandre Vincendet, le jeune président de LR dans le Rhône, a profité de l’affaiblissement de Laurent Wauquiez et de François-Noël Buffet pour s’imposer comme la figure montante du parti dans l’agglomération. S’il n’est pas encore le patron incontesté, c’est que sa personnalité clivante lui vaut aussi de solides inimitiés. Le temps joue pour lui, cependant, et il décrit à L’Arrière-Cour le type d’opposition qu’il souhaite incarner face à « l’élu local le plus puissant de France », le nouveau président écologiste de la Métropole, Bruno Bernard. Entretien illustré par l’excellent B-Gnet.

L’Arrière-Cour : Vous êtes le président de LR dans le Rhône, vous sortez largement conforté des municipales puisque vous avez été réélu largement dès le premier tour à Rillieux-la-Pape, et l’alliance entre la droite et Gérard Collomb, dont vous ne vouliez pas, a été rejetée par les électeurs. Pourtant, vous ne vous imposez pas encore comme le patron naturel de la droite locale. Votre personnalité clivante suscite encore des réticences ?

Alexandre Vincendet : Vous parlez de l’investiture pour la tête de liste à la Métropole ? J’ai le temps, je suis encore le plus jeune du groupe (rires). Il y a aussi des questions à se poser pour notre famille politique, qui en est à deux échecs consécutifs à la présidentielle. Vous regarderez dans les instances dirigeantes à quel point on y voit de nouveaux visages (ironique)… Un parti politique n’est pas un syndicat d’élus qui doivent se reconduire les uns les autres. Sa première fonction est de définir une ligne politique, la deuxième est de faire des ressources humaines. Je rappelle qu’en 2014, quand Jean-François Copé était à la tête du parti, nous avons connu une vague bleue sur les municipales avec beaucoup de victoires, parce que des jeunes inconnus ont été imposés au forceps. Et j’en fais partie. En 2020, ça n’a pas été le cas, parce qu’il y avait un poids prépondérant du Sénat.

« Il faudrait peut-être que, dans notre famille politique, on fasse preuve d’un peu d’humilité, après des échecs aussi graves. »

Au niveau national aussi, votre influence est limitée. François-Noël Buffet a été investi pour les prochaines sénatoriales, alors que vous poussiez pour d’autres listes, d’autres candidatures

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