CoVid-19 : ces médicaments qu’il vaudrait mieux éviter pendant l’épidémie

Somnifères, anti-douleurs opioïdes, anti-allergiques, antiparkinsoniens et antipsychotiques… Deux professeurs de pharmacologie de réputation internationale alertent, dans L’Arrière-Cour, sur les nombreux médicaments qui augmentent le risque de pneumonie et sont donc fortement soupçonnés de fragiliser les patients face au CoVid-19. Les Prs Laporte et Healy estiment urgent de réévaluer l’intérêt de poursuivre ces traitements particulièrement prescrits dans les EHPAD où, selon des données encore incomplètes, 2 400 décès ont été comptabilisés depuis le début de l’épidémie en France.

La surprescription médicamenteuse chronique et généralisée des pays occidentaux est-elle en train d’aggraver la pandémie en cours ? Deux éminents professeurs de pharmacologie le pensent. Dans un appel publié en anglais sur le site de pharmacovigilance collaborative Rxisk.org et en espagnol sur le site de NoGracias, le Catalan Joan-Ramon Laporte (Université autonome de Barcelone) et l’Irlandais David Healy (Université McMaster, Canada) estiment nécessaire de réévaluer l’utilisation de certains médicaments connus pour fragiliser les poumons, le temps que leur impact sur les chances de survie des patients soit connu. Pour eux, il faut de toute urgence que soient recueillies toutes les données sur les traitements que suivaient les patients qui ont succombé au virus, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui.

Le CoVid-19 provoque un « syndrome respiratoire sévère aigu » – d’où l’acronyme en anglais SARS, Severe acute respiratory syndrome, sous lequel il est également connu (« SARS-CoV-2 »). C’est la pneumonie qu’il cause qui peut s’avérer mortelle. Contacté par L’Arrière-Cour, David Healy précise : « La mortalité par CoVid-19 la plus élevée est observée au sein de groupes de patients dont la charge médicamenteuse est, statistiquement, beaucoup plus importante que dans le reste de la population. Nombre de ces patients suivent des traitements qu’on soupçonne d’affecter leur réponse immunitaire ou de les prédisposer à des caillots sanguins qui semblent courants dans ce type de pneumonies. Par ailleurs, nous savons que plus une personne prend de traitements, plus son risque d’hospitalisation et de décès augmente. Vérifier les corrélations entre traitements suivis et risque de décès semble donc absolument n

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