École confinée, école des inégalités

Avec l’épidémie de Covid-19 qui touche le monde entier, plus de 500 millions d’enfants sont privés d’école chaque jour. Une situation inédite qui oblige l’institution à se réinventer à l’ère du numérique. Et qui, malgré la bonne volonté des enseignants et des élèves, pourrait conduire à une aggravation massive des inégalités. Une enquête d’Esther Schlegel, illustrée par Guillaume Long.

(À nos lecteurs :  juste un petit mot pour vous donner des nouvelles. Naturellement, la crise sanitaire remet en cause, complique ou retarde les projets que nous avons commencé à imaginer pour permettre à L’Arrière-Cour de poursuivre son travail en toute indépendance sur le long terme. Mais notre détermination est intacte et nous espérons pouvoir revenir vers vous bientôt à ce sujet. En attendant, la rédaction tournera au ralenti, mais essaiera de vous proposer malgré tout des enquêtes aussi régulièrement que nous le pourrons. Prenez soin de vous ! Et bonne lecture)

 

Côté enseignant comme côté élève, chacun tente de conserver le lien avec l’école, s’engageant à faire de son mieux mais révélant aussi les limites du système. Après avoir recueilli des dizaines de témoignages d’enseignants, de parents et d’élèves, l’Arrière-Cour décrypte pour vous les pratiques observées : leurs intentions, leurs limites mais aussi leurs dangers. En écho aux propos des enseignants et des élèves, nous avons invité Philippe Meirieu, professeur émérite en sciences de l’éducation à l’Université Lyon-2, à réagir sur les dix premiers jours d’expérimentation.

Peu de consignes, puis la gaffe de Sibeth Ndiaye

Les relations des enseignants avec leur ministre n’étaient déjà pas au beau fixe. Après les déconvenues autour de Parcoursup, puis de la réforme du bac et de la mise en œuvre des E3C (épreuves communes de contrôle continu) et enfin la réforme des retraites qui ne passe pas, le gouvernement semble vouloir s’illustrer en incohérences et propos polémiques.

Après l’annonce des mesures de confinement, jeudi 12 mars, les inspecteurs de chaque matière scolaire, premier et second degrés confondus, semblaient s’être donné le mot. Le mot d’ordre est clair : récupérer les coordonnées électroniques de tous les élèves, établir au moins une fois par semaine un véritable contact avec chacun d’eux. Mais rien sur les méthodes ni sur la pédagogie à adopter.

Pourtant, le 26 février sur Europe 1, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel

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