
La crise sanitaire, l’abstention et le report du deuxième tour des élections municipales ont pris le pas sur un premier tour des élections municipales pourtant historique, qui marquera la fin de règne pour Gérard Collomb et l’avènement très probable de celui des écologistes. L’analyse de Raphaël Ruffier-Fossoul, illustrée par les très inspirés Jibé et Guillaume Long.
« Gérard Collomb est abattu, il ne comprend pas », confiait un de ses proches en milieu de soirée. Le maire de Lyon a en revanche très vite compris que la soirée marquerait sans doute la fin de 20 ans de domination sur la politique locale, avec en premier signal annonciateur la défaite de son directeur de campagne, Renaud George, dans sa commune de Saint-Germain-au-Mont-d’or. Car l’homme était aussi un pion essentiel dans la bataille contre David Kimelfeld pour la conquête de l’Ouest lyonnais. Finalement, le duel annoncé entre les deux macronistes a été arbitré haut la main par un troisième homme, l’écologiste Bruno Bernard. Et la soirée a pris des allures de Bérézina pour le « baron de Lyon ». Sur l’ensemble de la Métropole, où Gérard Collomb se présentait, ses listes n’arrivent qu’en 4e position, avec seulement 15,7 % des suffrages, loin derrière Bruno Bernard (22,6 %), dépassé aussi par le candidat LR François-Noël Buffet (17,7 %) et, comble de l’affront, par son ancien dauphin David Kimelfeld (17 %). Le résultat par circonscription est encore plus implacable, les écologistes arrivant en tête dans huit d’entre elles, la droite dans quatre, la Gauche unie et David Kimelfeld se partageant les deux dernières.
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