
Ces jeunes martinets, rassemblés au centre de soins LPO de Clermont-Ferrand après une chute du nid, pourront s’envoler et quitter le centre à l’âge adulte. © LPO AuRA
La faune sauvage a subi de plein fouet la canicule cet été, entre chaleur extrême, sécheresse et raréfaction de la nourriture. En Auvergne-Rhône-Alpes, les centres de soins voient affluer des vagues d’animaux en détresse, malgré des ressources qui peinent à suivre. Une enquête de Camile Huguenot.
« Rien que sur le dernier jour de juin et les deux premiers jours de juillet, on a totalisé 360 arrivées en trois jours. On n’a jamais fait ça de notre vie. Jamais, jamais, jamais. » Anne Fourier est chargée de communication à L’Hirondelle, l’un des plus grands centres de soins pour animaux sauvages de France. L’association, qui intervient sur les départements du Rhône, de la Loire, de la Drôme et de l’Ardèche, a accueilli 2.776 animaux durant les mois de juin et juillet. Il faut dire que l’été 2025 a été « le troisième été le plus chaud depuis le début des mesures en 1900 », a pointé Météo France.
Les bénévoles et soigneurs des centres de la région voient chaque été les conséquences de la chaleur sur les animaux. « Cet été, j’ai envie de dire comme l’été dernier et certainement comme l’été prochain », confie Isabelle (qui a préféré ne pas donner son nom complet), bénévole au centre Pic’Asso Hérisson Rhône.
« Par rapport à d’autres étés, on n’a pas battu de record, mais chaque année, en période de canicule, on reçoit toujours des espèces à cause de ça », indique Magali Germain, chargée de communication à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le centre de sauvegarde LPO à Clermont-Ferrand, les bénévoles ont accueilli environ 240 oiseaux cet été pour cause de canicule.
Les martinets, principales victimes des canicules
Le centre LPO de Clermont accueille uniquement les oiseaux. Du côté de L’Hirondelle, l’association estime qu’à l’année, 85 % des arrivées sont aussi des oiseaux. « Les impacts sont beaucoup plus importants pour eux », confirme Anne Fourier. « Je ne dis pas qu’il n’y en a pas du côté des mammifères, c’est juste que ces impacts sont moins tangibles. Nous récupérons déjà mo