Droite et gauche, les invités surprises des municipales

Au soir des élections européennes de juin dernier, il est devenu évident que les écologistes allaient s’inviter dans le duel annoncé entre Gérard Collomb et David Kimelfeld aux élections métropolitaines. La gauche et la droite étaient en revanche laminées. La surprise, c’est que la campagne semble les avoir faits renaître de leurs cendres, au point qu’elles joueront crânement leurs chances. Rencontre avec Étienne Blanc, candidat LR aux municipales lyonnaises qui a redonné le sourire à son camp, et avec Renaud Payre, qui a réussi l’union de la gauche dans la campagne métropolitaine.

Le 15 mars au soir, les élections municipales et métropolitaines nous livreront peut-être une vraie surprise : la gauche et la droite ne sont pas mortes. À droite, tout le monde se demandait dans quelle galère s’était embarqué Étienne Blanc (LR), le premier vice-président de Laurent Wauquiez à la Région, lorsqu’il avait annoncé sa candidature à la mairie de Lyon. Sa campagne sérieuse, étonnamment portée sur la question écologique, lui permet d’être en situation de « tirer parti des divisions de la gauche la plus bête de France », comme le dit son porte-parole Stéphane Guilland. Candidat uniquement à la mairie de Lyon, il apparaît comme le véritable leader de la droite dans cette campagne, alors que le candidat LR au scrutin métropolitain, François-Noël Buffet, peine à exister. C’est pour cette raison que nous avons souhaité le rencontrer.

La droite deux fois plus haute qu’aux européennes

Pour conquérir la ville de Lyon, Étienne Blanc entretient son profil centriste, « libéral sur le plan économique, très attaché à des politiques sociales puissantes, européen et surtout très girondin ». Mais dans le long entretien qu’il a accordé à L’Arrière-Cour et que nous diffusons en intégralité, il assume son conservatisme, adoptant la définition de l’ancien Premier ministre britannique Benjamin Disraeli : « Le conservatisme, c’est conserver ce qui vaut et changer ce qu’il faut. » Engagé auprès de la Manif pour tous, il assure qu’élu maire de Lyon, il mariera les couples homosexuels qui en feront la demande, mais rappelle son opposition à la gestation pour autrui : « Je ne suis pas un grand spécialiste d’internet, mais on m’a fait découvrir sur internet ce marché du vivant. Aujourd’hui, vous pouvez choisir la couleur de peau d’un enfant, celle de ses yeux (…). Je suis opposé à la marchandisation du vivant. » Interrogé sur l’élection de Charles Millon en 1998 avec les voix du FN, alors qu’Étienne Blanc était son b

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