On ne naît pas terroriste, on le devient. France 3 diffuse ce jeudi 3 avril à 22h40 un documentaire réalisé par Raphaël Ruffier-Fossoul et qui interroge le parcours de Khaled Kelkal, premier djihadiste « made in France ».
29 septembre 1995, 19 h 45. Après trois jours de traque dans les monts du Lyonnais, les gendarmes repèrent enfin Khaled Kelkal au lieu-dit « Maison Blanche » à Vaugneray. Il ouvre le feu dès leur arrivée. Après quelques échanges de tir, Kelkal, à terre, touché à de multiples reprises, tente de lever sa main qui tient l’arme. Un caméraman de M6, tout juste arrivé sur place, enregistre. « Finis-le, finis-le », entend-on, avant un nouveau tir. Le premier « djihadiste » ayant grandi en France est abattu. Depuis que ses empreintes avaient été retrouvées sur une bombe non explosée qui ciblait le TGV Paris-Lyon, il était devenu l’ennemi public numéro 1 et le premier suspect de la vague d’attentats de cet été 1995, marquée par l’explosion le 25 juillet d’une bouteille de gaz bourrée d’écrous dans le RER parisien, à la station Saint-Michel - Notre-Dame, qui a fait 8 morts et 117 blessés. Un autre carnage avait été évité par miracle le 7 septembre, lors de l’explosion d’une voiture piégée devant une école juive de Villeurbanne : l’horloge de l’école étant en retard, les élèves étaient encore à l’abri en classe lorsque s’est déclenchée la bombe programmée pour l’horaire de la sortie.
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