« L’école lyonnaise de peinture n’est pas reconnue à sa juste valeur »

Lyon a connu un âge d’or de la peinture aux XIXe et XXe siècles, avec des milliers de peintres et plusieurs « écoles » qui ont marqué l’histoire de cet art, sans obtenir une reconnaissance équivalente à celle de leurs homologues parisiennes. Pour en avoir un aperçu, il faut se rendre à Morestel, à une heure de Lyon. La maison Ravier y accueille cette année les toiles patiemment réunies au sein de la collection privée de Michel Bosse-Platière, inlassable défenseur de ces peintres – hommes et femmes – dont le talent a souvent fait le bonheur des grandes maisons de soierie. Un grand entretien mené par Julia Blachon.

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L’Arrière-Scène : Qu’est-ce qui caractérise « l’école de Lyon » ?

Michel Bosse-Platière* : On dit « Ã©cole lyonnaise Â», à tort ou à raison, parce qu’à son origine on trouve l’École des beaux-arts de Lyon, la première à ouvrir ses portes en France en 1808, bien avant celle de Paris. On doit sa création à Napoléon, qui a choisi Lyon sûrement pour réactiver la soierie, très présente à cette période. Cette école formera plus de 200 peintres par an, ce qui est énorme pour la région.

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Quels courants retrouve-t-on à Lyon ?

Lyon est d’une richesse picturale exceptionnelle puisqu’énormément de courants artistiques y sont représentés. L’École des beaux-arts a formé quatre courants artistiques principaux qui ont marqué l’histoire de l’école lyonnaise, mais aussi celle de la peinture elle-même. L’école de Lyon réunit, à l’origine, un groupe d’artiste au style «Â

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